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Famille :
Theraphosidae
Sous famille :
Theraphosinae
Genre :
Acanthoscurria
(Ausserer, 1871)
Espèce :
geniculata
(Koch, 1841)
Origine :
Brésil
Habitat naturel :
Elle fréquente surtout la région de Santarém. Dans la nature
cette espèce s'abrite souvent dans des terriers abandonnés,
mais on peut aussi la trouver planquée sous des souches ou
des pierres tout simplement.
Description :
Espèce de grande taille de couleur marron foncée dans son
ensemble, dès fois tirant vers le noir chez certains
spécimens. Ses pattes sont striées de petites bandes
blanches limite de couleur crème; ainsi que le rebord de ses
chélicères puissantes. Les poils qui recouvrent son corps et
en particuliers l'abdomen sont de couleur rougeâtre. Il n’y
pas de différence de robe chez le mâle, seulement un aspect
plus maigre avec de très longue pattes.
Attention :
Cette espèce est parfois confondue avec
A. brocklehursti
cependant l'Acanthoscurria la plus répandue en captivité
reste la
A. geniculta.
On commence à voire ces dernières années plus d'espèces de
ce genre arrivée sur le marché :
A. antillensis,
A. brocklehursti,
A. fracta,
A. insubtilis,
A. juruenicola,
A. sternalis,
A. suina,...
Mais il en reste encore bien d'autres encore !
Taille :
Elle fait partie des plus grosses mygales qu'il y a en
captivité. Le corps des femelles oscille entre 8 et 10 cm,
pour une envergure totale de 20 cm voir plus. La taille
des mâles est assez variable, de 5 à 8 cm de corps. Certains
spécimens sont aussi spectaculaires que
Lasiodora parahybana...
Comportement :
C'est une mygale impressionnante en taille et assez
nerveuse. Elle sait se faire respecter au besoin. Dérangée
elle n'hésitera pas à monter son mécontentement très
clairement. Sa vivacité pour sa taille est frappante, elle
peut faire des voltes face extraordinaire acculé dans un
coin du terrarium, allant jusqu'à mordre sans problème.
C'est poils urticants sont très efficace. Cette mygale à une
force surpuissante dans ces énormes chélicères et certains
en ont déjà fait les frais... Il faut être méfiant à l'égard
de cette espèce qui reste pour ma part assez inapproprié
pour un débutant. Certes elle dissuadera certains malins de
vouloir la prendre mais cela reste un animal rapide, une
Lasiodora parahybana
parait plus "calme" à mon sens...
Terrarium :
Un terrarium de 40x30x30 est amplement suffisant, mais un
peu plus grand aussi. Je préconise de mettre une bonne
couche de substrat : 5 cm de tourbe blonde minimum, qui sera
maintenue humide sur la moitié de sa surface. En guise de
cachette on pourra utiliser une écorce liège ou souche de
bois, afin qu'elle puisse creuser son terrier en dessous. On
peut rajouter d’autres décorations mais c'est une grosse
mygale et elle travaille son habitat à sa guise comme
L. parahybana
en un peu moins...
Température :
Pour ma part je la maintien à 26°C le jour et la nuit les
températures descendent à 20°C maximum.
Hygrométrie :
Je maintiens mes spécimens dans un climat oscillant entre 65
et 75% d'humidité. Cette Acanthoscurria vivant au brésil a
besoin d'un taux d'humidité assez élevé; Je garde toujours
une partie du terrarium plus sèche, seule la partie ou
figure l'abreuvoir est humide.
Reproduction :
La reproduction du genre
Acanthoscurria
ne pose pas beaucoup de problème et est relativement simple
à réaliser en captivité.
Acanthoscurria geniculata
en est l'exemple concret. L'accouplement peut être risqué
pour le mâle si la femelle n'est pas réceptive à sa parade.
Il faut bien nourrir la femelle qui est un vrai ogre sans
fond, afin d'éviter au mâle des désagréments pour sa
personne. La femelle est une vraie "fainéante", elle ne fait
rien du tout et c'est le mâle qui fait tout. Il peut arriver
que le mâle n’ait pas le temps de se retirer car
l'accouplement déclenche l'appétit de la femelle. Il faut
donc rester attentif et pouvoir intervenir au besoin, encore
plus si l'on veut rééditer l'accouplement quelques jours
après (baguette). La ponte arrive environ 4 mois après
l’accouplement, dès fois plus. La durée d’incubation quand à
elle oscille entre 2 et 4 mois. Le cocon donnera naissance à
un grand nombre de mygalons, environ 1000 mais parfois même
jusqu'à 2000 individus. Les conditions de la femelle
influent sur l'importance du cocon. Les jeunes sont ridicule
part rapport à leur taille adulte.
Attention,
c'est une espèce ayant une tendance au cannibalisme donc
individualisé assez vite les jeunes.
Attention
aux mâles après l'accouplement ceux ci sont surexcités et
pressés de s'enfuir sous peine d'être manger par la femelle,
dans cette situation il risque fort de vous mordre
facilement en tentant de le rattraper pour le remettre dans
son terrarium ! Méfiez vous !
Alimentation :
On doit fournir des proies plus ou moins grosse pas rapport
à la taille du spécimen à nourrir, c'est à dire :
drosophiles, asticots, grillons, blattes, criquets,
souriceaux. Pour ma part aux jeunes stades, je nourris aux
drosophiles aptères pour passer ensuite à l'asticot. Quand
je les juge suffisamment grand je les nourris à la blatte (Blaptica
dubia). Ayant eu des problèmes avec certaines souches de
grillons contaminé par un parasite je me suis vite mis aux
blattes de tout façon nettement plus adaptées aux mygales et
je ne regrette pas un seul instant.
Croissance :
La croissance est assez lente. Chez cette espèce les
premiers mâles apparaissant généralement au bout de 4 ans et
il faut rajouter un an de plus pour avoir une femelle
adulte, soit 5 ans.
Remarque :
Rester méfiant avec cette espèce... |
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